Ces trois amendements visent, pour ce qui concerne le no 285 de Pierre Cordier, à protéger et à valoriser les traditions locales, et, s'agissant des nos 262 et 261 de Dino Cinieri, à protéger et valoriser respectivement le patrimoine culturel, matériel et immatériel, et les traditions ancestrales.
Ces questions peuvent sembler déconnectées du sujet environnemental, or elles ne le sont pas. Observez par exemple, s'agissant d'un cas particulier, combien les écologistes les plus farouches, parce qu'ils sont abolitionnistes et antispécistes, s'attaquent à certaines traditions qui ont un lien avec les animaux. Voilà comment des traditions séculaires sont mises en danger. Notre collègue Cordier mentionne les chasses traditionnelles pratiquées dans les Ardennes, nous pourrions aussi évoquer la pêche et, pour ma part, j'aurais parlé de la chasse à la glu dans le Vaucluse qui n'est d'ailleurs pas une chasse, mais une capture puisqu'on ne tue aucun animal – pourtant, des gens du lointain, de Paris, nous ont expliqué qu'il ne fallait plus la pratiquer alors que cette tradition ne gênait personne.
Nous avons besoin de trouver un équilibre, parce que quand, sur décision d'une majorité ou dans le but d'afficher une petite pastille écologiste sur un programme, on raye d'un trait de plume des centaines d'années de traditions, celles-ci meurent et il est impossible de les faire renaître. Tous ceux qui s'intéressent au développement demandent de faire attention à la réversibilité, or, en la matière, il n'y en a pas. Si demain on interdit la chasse à la glu, ce sera fini ; il n'y aura plus de transmission. Certains s'en féliciteront, mais il peut arriver que des majorités fassent des erreurs, la vôtre en est un bon exemple.