Vous m'expliquez ensuite que les traditions n'ont pas leur place dans le texte. Mais nous parlons de la place de la coutume locale par rapport à celle de la loi, et c'est un sujet important : on ne peut pas dire, d'un côté, que les chasseurs et les pêcheurs sont les premiers acteurs de la protection de l'environnement et de la biodiversité, et, d'un autre côté, voter des lois qui supprimeraient la chasse, qui est dans certains endroits une coutume, une tradition.
Monsieur le ministre, vous répliquez comme un avocat : pour disqualifier un argument, vous prenez un élément et vous en faites un tout. Je n'ai jamais dit qu'il fallait inscrire la chasse à la glu dans la Constitution ! Un visionnage vidéo montrerait que vous exagérez. En général, vous euphémisez, confer le « quasi »… Ici, vous hyperbolisez !
Ce que je vous propose, c'est d'inscrire dans la Constitution le respect de nos traditions, de notre patrimoine immatériel et matériel, charge ensuite au juge de trouver un équilibre avec les contraintes de la vie moderne et les modifications nécessaires.
Nous ne voulons pas d'une société aseptisée, qui écarte l'humain. Vous n'arriverez jamais à entraîner les Français dans la transition écologique si vous leur donnez l'impression qu'elle détruit ce qui fait l'identité de nos territoires.
Voilà ce que je voulais vous dire, et ce n'est pas en fronçant les sourcils que vous me ferez changer d'avis, monsieur le ministre !