Cet amendement va dans le sens d'amendements précédents, qui voulaient célébrer les particularismes français. Il vise à inscrire dans la Constitution que la France « préserve son patrimoine architectural et esthétique ».
Si l'intérieur des bâtiments appartient au propriétaire, la façade appartient à tout le monde. Il apparaît crucial de faire davantage d'efforts pour harmoniser les projets d'urbanisme, comme le demande déjà l'article 1er de la loi du 3 janvier 1977. Construire, c'est s'impliquer dans la durée, et intégrer le beau dans ce processus ne peut qu'améliorer la durée de vie d'un bâtiment.
En effet, les grands projets d'urbanisme doivent être cohérents avec leur environnement architectural et esthétique proche pour favoriser leur attractivité. L'état actuel de l'architecture moderne est largement conceptuel et son vieillissement implique des rénovations toujours plus coûteuses. Intégrer la dimension du beau, de l'esthétique et de l'harmonie dans les futurs aménagements urbanistiques pourrait grandement bénéficier à l'image d'un urbanisme français à échelle humaine, respectueux des traditions propres à chaque spécificité locale.