Quand nous avons lancé l'application StopCovid, vous avez dit qu'elle était liberticide. Je me souviens même vous avoir entendu dire que c'était « orwellien ». Une semaine et demie plus tard, vous réclamiez l'instauration de l'état d'urgence.
Ce n'est pas une question de courage, vous n'avez pas le monopole du courage. Je vous reconnais un certain courage ; ne le déniez pas aux autres. Sur ces questions, nous ne sommes pas d'accord, c'est vrai. Mais ce qui est inquiétant, c'est que lorsque le Gouvernement propose de se cantonner à l'article 1er de la Constitution et de ne parler que d'environnement, vous arrivez, les uns et les autres, avec des sujets différents, en donnant l'impression que nous ne voulons pas en parler. Mais nous avons eu le débat lors de l'examen en première lecture du projet de loi confortant le respect des principes de la République, et ce débat n'est pas terminé. Vous parlez de « petite loi » parce que vous n'en êtes pas à l'initiative, mais ce n'est pas une petite loi.
Les problèmes, nous les regardons comme vous, nous essayons de les régler. Nous, nous sommes aux responsabilités ; vous, vous êtes à la critique. Mais, de grâce, ne donnez pas le sentiment, qui me chagrine un peu dans le débat de ce soir, qu'il y a des sujets dont vous auriez le monopole et qui n'intéresseraient pas le Gouvernement, alors que le Gouvernement, moi en l'occurrence, est présent pour défendre un texte relatif à l'environnement. Vous pouvez tout mélanger, vous pouvez feindre de tout confondre mais, au fond, personne n'est dupe.