Le pire, c'est que vous voulez changer les règles en cours de partie – car c'est bien de cela qu'il s'agit !
J'ai déjà évoqué les occasions qui vous ont été offertes de changer les règles, lorsque vous étiez au pouvoir en tant que parlementaires, élus ou ministres, peu importe. Si un jour vous revenez au pouvoir – le plus tard possible, je l'espère – , sachez, messieurs les députés, que ces murs qui ont sans doute des oreilles ont aussi une mémoire.
Vous n'acceptez pas la place qui est la vôtre. Elle correspond pourtant au processus démocratique ordinaire, qui a abouti au choix d'une majorité autre que celle à laquelle vous appartenez. Mais vous ne l'acceptez pas et vous voulez tout changer en cours de partie, ce qui est absolument extraordinaire !
Dans votre élan, vous vous croyez tout permis : vous comparez les députés de cette majorité à des serins ou à des perruches ; vous prétendez que les commissions mixtes paritaires sont sensibles au lobbying… Mais je connais la présidente de la commission des lois : cela n'est pas le genre de la maison !