Il faut revenir à la raison. Vous avez trop tendance, monsieur le garde des sceaux, à critiquer les députés qui font des propositions, surtout s'ils n'appartiennent pas à la majorité. Vous n'êtes pas loin de leur reprocher leur simple présence dans l'hémicycle ! J'ai moi-même été attaqué pour avoir été élu, en juin 2017, sous la bannière de La République en marche : d'une certaine manière, je devrais ressentir de la honte à ne plus figurer dans la majorité – ce qui est aussi le cas, au passage, d'une quarantaine de mes collègues.
Vos critiques portent désormais sur nos collègues du groupe Les Républicains, à qui vous reprochez des choix effectués en 2008, voire plus tôt encore. Vous ne cessez de vouloir que des députés dont c'est parfois le premier mandat soient comptables de décisions prises il y a plus de dix ans ! Quelles que soient les majorités, la législation progresse, c'est le sens même de la démocratie. Lorsque de nouvelles propositions nous sont présentées, nous ne cherchons pas à savoir si elles auraient pu l'être il y a trois mois ou douze ans, mais si elles apportent quelque chose.
J'en viens à mon amendement. J'ai assisté, madame la présidente, à la commission mixte paritaire sur les dispositions de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire : le texte présenté à l'ouverture de la réunion bouleversait complètement celui qui avait été adopté dans l'hémicycle.