Je suis convaincu, monsieur le président, que vous serez sensible à cet amendement, qui porte sur la charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Ce grand texte, qui plus est européen – tout le monde ici est pro-européen ; qui ne le serait pas ? – , n'a jamais été ratifié par notre pays. Chacun en porte une part de responsabilité, y compris ma famille politique, je ne le nie pas. Toutefois, en ce moment, c'est vous qui tenez le manche.
Mis à part la Turquie – dont le régime revêt le caractère démocratique que chacun connaît – , la France est le seul pays d'Europe à ne pas avoir ratifié la charte. Cette ratification ne changerait rien d'essentiel, mais nous permettrait d'être au diapason, sur une question très sensible dans le monde béarnais, dans le monde basque, dans le monde corse, dans le monde méridional, en Alsace, dans le monde flamand, en Bretagne, où l'on parle breton et gallo…