… de l'aide aux élèves, des vacances apprenantes, des activités, et qui, ce faisant, joue un rôle clé dans la vie sociale du quartier. Nous pouvons régénérer totalement les enjeux de l'éducation populaire, et plus généralement ceux du périscolaire, en impliquant davantage les acteurs sportifs à cette alliance éducative qui englobera beaucoup d'intervenants.
Cette proposition de loi, dont je salue à la fois l'initiative et l'inspiration, coïncide avec des priorités que nous partageons, je crois, sur ces bancs. L'utilité éducative des associations et des clubs sportifs n'est plus à démontrer. Nous appelons donc à la création d'alliances éducatives entre le sport et l'école, en complémentarité de l'action des collectivités territoriales, et certaines dispositions ou certains amendements permettront de consolider cet enjeu, j'en suis certain.
Par ailleurs, nos efforts ne doivent pas porter seulement sur la jeunesse, même si j'ai naturellement commencé par insister sur ce point. Nul n'ignore combien une pratique sportive régulière est nécessaire pour s'épanouir, pour rester en forme, pour prévenir les maladies ; encore une fois, c'est plus que jamais d'actualité. Il nous revient donc d'élargir à tous l'accès à la pratique sportive. Je pense en particulier aux personnes en situation de handicap, aux personnes âgées ou malades.
Nous devons également aider le mouvement sportif à renforcer son ancrage territorial, l'inscrire comme un acteur incontournable au sein des collectivités, au coeur de la richesse des territoires et de leur histoire. Pour cela, vous y avez fait référence tout à l'heure à cette tribune, il s'agit aussi d'ouvrir davantage le système scolaire : les dispositions permettant de mieux partager les équipements sportifs vont dans le sens des valeurs de la République. Nous voulons ainsi instaurer des ponts, plutôt que des murs, entre les différents mondes.
En cohérence avec la création de l'Agence nationale du sport, cette territorialisation du sport, instituée par la réforme de l'organisation territoriale de l'État, place désormais les politiques de la jeunesse et des sports sous l'autorité des rectrices et des recteurs. Cette harmonisation nationale et locale, qui complète d'autres réformes que nous avons conduites – je pense en particulier à la fusion de nos inspections générales – , vise à renforcer les liens du mouvement sportif avec les collectivités et les milieux économiques, au bénéfice d'un plus grand rayonnement.
Le sens du texte qui nous réunit aujourd'hui pour démocratiser le sport en France se fonde ainsi sur l'autonomie et la responsabilité des acteurs. Il s'agit d'un texte équilibré, organisé en trois titres, permettant d'aborder la pratique du sport pour le plus grand nombre, mais aussi la gouvernance des fédérations et le modèle économique sportif.
Je veux remercier les rapporteurs et les députés qui ont su mener un important travail de consultation à la recherche d'un consensus. Avant de conclure, j'ai une pensée particulière pour Marie-George Buffet – j'ai déjà eu l'occasion de dire dans cet hémicycle le respect que j'avais pour son oeuvre en tant que ministre des sports, et plus généralement pour la parlementaire qu'elle est.
Cette proposition de loi marquera, j'en suis certain, une étape importante dans l'évolution du modèle sportif français entamée depuis deux ans et souhaitée par le Président de la République.
Le 22/03/2021 à 10:31, Laïc1 a dit :
Les souhaits du président sont des ordres pour les ministres...
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