… ou encore la disparition, l'été dernier, d'un ministère de plein exercice en sont d'autres illustrations.
Et comment ne pas évoquer les trois tentatives du Gouvernement pour élaborer un plan de relance au profit du monde sportif à la hauteur de la crise qu'il traverse ? Malgré ces tentatives, le compte n'y est toujours pas. Le sport français est aujourd'hui en danger, comme l'a montré une enquête du Comité national olympique et sportif à l'automne dernier : 74 % des clubs ont déclaré en moyenne une perte de 26 % de leurs licenciés en raison de l'épidémie et les pertes cumulées de recettes s'élèvent à près de 400 millions d'euros. La mise à l'arrêt total et prolongée du sport amateur fait craindre une reprise avec un nombre de licenciés et de bénévoles en chute libre. Pourtant, nous n'avons jamais eu autant besoin de sport alors que la crise entraîne inactivité physique et sédentarité dont les effets sont de véritables bombes à retardement sanitaires.
De sport santé, il n'est quasiment pas question dans le texte. Quid du sport à l'école, qui a été considéré comme un sujet sans lien, même indirect, avec la proposition de loi pour rejeter nos amendements ? Quid de la promotion de l'éducation physique et sportive ? Quid des mesures assurant un rebond rapide de la pratique d'activités physiques et sportives à la levée des restrictions sanitaires ? Quid des mesures de soutien financier aux sports amateurs et à deux secteurs particulièrement fragiles, le sport féminin et les parasports ?
La petite quarantaine d'amendements que nous avons déposés répond à deux objectifs : relancer la pratique d'activités physiques et sportives ; soutenir le mouvement sportif. Ceux-ci sont d'ailleurs complémentaires : promouvoir la reprise du sport, c'est inciter les Françaises et les Français à se tourner vers les associations sportives ; soutenir le mouvement sportif, c'est favoriser le développement d'une offre riche et diversifiée d'activités physiques et sportives.
Nonobstant notre déception devant la portée du texte au regard de l'objectif qui lui est assigné et de la nécessaire démocratisation du sport en France, nous voterons, malgré tout, en faveur de la proposition de loi parce que nous croyons au travail parlementaire et espérons que la navette parlementaire permettra d'enrichir le texte.