Pour reprendre ce que je disais lors de la discussion générale, cet article vise en fait à gérer la pénurie d'effectifs que connaît la médecine scolaire. Dans mon département, il n'y a qu'un seul médecin pour 13 000 élèves, ce qui est vraiment dérisoire. Mais est-ce en subordonnant les infirmières scolaires aux médecins scolaires – ce qu'elles craignent – que nous parviendrons à pallier cette pénurie ? Il est en effet à craindre que les infirmières, qui sont déjà débordées, aient à accomplir certaines tâches des médecins scolaires, qui ne sont pourtant pas du tout les mêmes que les leurs.
Nous ne comprenons donc pas très bien le sens de la coordination que vous souhaitez instaurer, si ce n'est de gérer la pénurie de médecins scolaires. Ces derniers sont des référents pathologiques quand les infirmières scolaires assurent prioritairement une mission de prévention. Ce sont deux métiers différents, investis de missions différentes, or, je le répète, il semblerait que vous vouliez subordonner les unes aux autres pour gérer cette pénurie d'effectifs. Je ne vois pas quel autre objectif cet article pourrait poursuivre.