Madame la rapporteure, monsieur le secrétaire d'État, vous me dites tous deux que vous ne voulez pas encourager cette pratique, mais c'est pourtant ce que vous faites en maintenant cet article. Telle est la vérité des prix !
Il est vrai qu'il existe une distinction entre la pratique libérale et l'exercice en ESPIC, où les dépassements d'honoraires ne sont pas autorisés – et c'est une bonne chose. Mais il y a un problème : suite au Ségur de la santé, des praticiens se sont demandé s'ils y trouvaient leur compte, et ce n'est pas le cas !
Franchement, la mesure que vous prenez n'est pas favorable à l'attractivité de ces établissements, qui tient d'ailleurs à d'autres raisons, comme l'intérêt professionnel qu'ils présentent pour les praticiens – je le constate dans les ESPIC de mon territoire, comme l'institut Paoli-Calmettes. L'intérêt des praticiens à être regroupés dans un même établissement pour faire face aux maladies que vous connaissez est manifeste.
Certes, cela ne suffit évidemment pas : il faut également être rémunéré correctement. Je crois cependant qu'une nouvelle fois, la mesure que vous prenez contourne le problème : non seulement elle n'apportera pas de véritable solution, mais en plus elle engendrera des difficultés.