Je veux tout d'abord souligner l'évolution positive du Gouvernement sur cette question, puisque j'avais déposé le même amendement lors de la première lecture et qu'il avait alors reçu un avis défavorable. Je tiens également à saluer la bienveillance de Mme la rapporteure sur ce sujet depuis le début de nos échanges.
Je veux le dire de façon assez directe : les projets psychologiques n'ont de sens que s'ils sont pris en main par des psychologues coordinateurs. À l'hôpital, tous les corps de métier disposent, en plus de leur rattachement à un service, d'un cadre de proximité, chargé de l'organisation sur le plan hiérarchique et médical.
Les établissements bénéficiant de la présence de psychologues coordinateurs savent que ces derniers sont utiles et que leur action simplifie le fonctionnement de l'hôpital en permettant au projet d'établissement et au projet psychologique d'être menés de façon cohérente.
Ce sont les coordinateurs qui pilotent les projets. S'ils disparaissent, je crains que les projets disparaissent également. La hiérarchie n'est pas une question d'organisation locale, mais relève bien du domaine statutaire. Je regrette donc que l'on refuse à ces professionnels la possibilité d'être encadrés par leurs pairs, ce qui est un peu ce que prévoit l'amendement du Gouvernement.
Par ailleurs, je rejette vivement l'amendement de mon collègue Touraine, qui voudrait mettre fin à l'action des psychologues coordinateurs.
La rédaction proposée par le Sénat me paraît plus conforme aux souhaits de la profession et évite en outre le risque de fermeture de toute perspective d'évolution statutaire. À l'hôpital comme ailleurs, il nous faut faire évoluer le secteur de la psychologie dans la France de la covid-19 et de l'après covid-19. Elle doit être accessible à tous, ce qui passe tout d'abord, à l'hôpital, par la reconnaissance des psychologues.