Cette proposition de loi a eu un parcours un peu singulier. On peut s'interroger sur l'utilisation qui en a été faite depuis son dépôt, penser qu'il a été dans une certaine mesure le cheval de Troie du Gouvernement pour faire passer des mesures qu'il n'avait pas proposées ailleurs. Nous demeurons opposés à la logique même qui sous-tend ce texte, à savoir cette logique de dérégulation que nous avons dénoncée. Nous lui reprochons surtout de ne pas répondre aux véritables enjeux de l'hôpital public aujourd'hui, alors que celui-ci souffre toujours d'une crise profonde. Celle-ci avait déjà commencé avant la crise sanitaire et les problèmes sont loin d'être réglés. L'orientation et les décisions prises depuis un an n'ont pas permis d'amorcer un changement de cap et d'ouvrir de nouveaux possibles pour l'hôpital public. Cette nouvelle lecture a été relativement décevante, même si je concède qu'un certain nombre de dispositions à nos yeux extrêmement problématiques ont été abandonnées grâce au débat parlementaire, ce dont je me réjouis. Notre groupe demeure cependant opposé à la philosophie qui anime l'ensemble de ce texte ; c'est pourquoi nous nous y opposerons.