À la fin de cette deuxième lecture, je dois faire part de la déception de notre groupe. Nous l'avons dit et répété, le texte n'est toujours pas à la hauteur des enjeux quand on voit la situation dans laquelle se trouvent nos hôpitaux publics.
Si la proposition de loi comporte des mesures qui vont améliorer les situations et faciliter l'exécution de certaines tâches, il n'en demeure pas moins, madame la rapporteure, que vous auriez dû avoir plus d'audace s'agissant des pratiques avancées. Alors que le Sénat ainsi que la commission des affaires sociales de l'Assemblée avaient adopté une disposition en ce sens, ne pas reconnaître aux infirmiers anesthésistes le statut d'auxiliaires médicaux en pratique avancée est une erreur. Ces professionnels vont au charbon tous les jours ; depuis un an, ils n'arrêtent pas. Parfois, il faut savoir envoyer des signes de reconnaissance symbolique. La décision finale constitue donc une erreur.
Madame la rapporteure, même si le texte contient des avancées positives et même si je salue votre travail, votre esprit d'écoute et votre volonté de trouver des points d'équilibre, je pense qu'il aurait fallu être plus ambitieuse sur le sujet des pratiques avancées. Néanmoins, je vous sais tenue par la position de la majorité et par celle du Gouvernement et je ne vous en fais pas grief. Le groupe Libertés et territoires s'abstiendra sur le texte.