Je suis assez d'accord avec ce qui vient d'être dit.
Il s'est passé quelque chose de grave, qui n'a pas été sans conséquence pour le monde du sport amateur. Il est louable que l'on s'interroge à ce sujet et que l'on cherche à adapter notre modèle.
En tout cas, votre projet n'est vraiment pas abouti. L'encadrement que vous proposez n'empêchera pas les dérives, ni même, peut-être, les scandales. Outre le problème des fonds d'investissement, on se pose de nombreuses questions concernant le cadre, les garanties, les règles de décision et de gestion. De plus, alors que des fonds publics seront investis, aucune contrepartie n'est prévue – cela aurait pu être une part des droits de diffusion, par exemple.
Plus largement, le sport est soumis à des logiques de marché, et il faudrait s'interroger de nouveau sur le modèle sportif français, notamment sur son financement. Certes, vous le faites, mais peut-être pas de la bonne façon. La crise que nous traversons a tout de même montré les limites de ce modèle, puisque les clubs professionnels n'ont pu survivre que grâce aux exonérations de cotisations et à d'autres aides qui leur ont été consenties. Le secteur a besoin d'être régulé, non pas libéralisé.