Vous avez abordé plusieurs questions et en particulier celle des ultramarins. En effet, monsieur le député, une partie des ultramarins qui vivent en métropole ont vécu la période de crise sanitaire plus difficilement que d'autres, notamment parce qu'ils étaient loin de leurs familles. J'ai eu l'occasion de partager des bouts de vie avec certains d'entre eux, dans les résidences universitaires que j'ai visitées, et j'y ai observé de véritables élans de solidarité. Nous ne voulons casser aucune solidarité, aucune énergie positive, à aucun moment ; bien au contraire. Si nous déployons 5 000 missions de service civique dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution », c'est bien pour accompagner l'énergie des jeunes et leur permettre de s'engager eux-mêmes.
Vous soulevez deux questions distinctes : le RSA et le revenu étudiant. S'agissant du revenu étudiant, voici la réalité : nous avons rouvert les bourses et créé un fonds d'urgence qui n'existait pas auparavant pour répondre à la précarité produite par la crise sanitaire. Pour ce qui est des jeunes qui ne sont pas étudiants, nous avons fortement élargi la garantie jeunes universelle ; en outre, ceux qui sortent de l'université sans réussir à trouver un premier emploi ont la possibilité de bénéficier d'un accompagnement spécifique par Pôle emploi.
Je n'éluderai pas le fond de votre question : le RSA est-il la réponse adaptée à la situation de ces jeunes ? La précarité a plusieurs visages et les réponses doivent être diverses et multiples. À chaque fois qu'un jeune aura besoin d'être accompagné, qu'il soit étudiant, en recherche d'emploi ou en situation de précarité, la mobilisation devra être collective et nous n'y mettrons ni de freins ni de limites budgétaires, au contraire. Nous devons à notre jeunesse l'accompagnement et le soutien financier nécessaires pour qu'elle parvienne à passer cette épreuve.