Intervention de Philippe Benassaya

Séance en hémicycle du lundi 22 mars 2021 à 16h00
Impact de la crise sur la jeunesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Benassaya, LR :

En fait, j'ai plusieurs questions en une à vous poser, madame la secrétaire d'État.

Le service statistique du ministère du travail évalue à 20 % la baisse du volume d'offres de stages dans le secteur privé en 2020. Force est de constater que la situation ne sera probablement guère meilleure en 2021 : elle est d'une gravité extrême, comme vous le savez, et il y a urgence à agir. On ne peut accepter de laisser notre jeunesse au bord du chemin. J'échange régulièrement par visioconférence avec des étudiants de ma circonscription, notamment ceux de l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, sur le thème de la précarité.

Alors que nos jeunes payent un très lourd tribut depuis le début de la crise sanitaire, notre devoir est de leur offrir des possibilités de professionnalisation. Or celle-ci, qui est le complément essentiel de leur formation académique, passe par les stages. Sans elle, notre jeunesse ne saurait entrevoir de réelles perspectives de carrière. Si j'ai noté avec intérêt l'annonce des repas à 1 euro et des 30 000 stages proposés par le Gouvernement, je crains que les mesures ne soient un peu théoriques, tant la réalisation de ces stages est quasi impossible dans le contexte sanitaire actuel. En effet, la suppression des possibilités de mobilité internationale pour de nombreux étudiants et les annulations dues au nouveau confinement complexifient la situation.

Comment comptez-vous faire évoluer le dispositif existant ? Un stage n'étant jamais aussi instructif que lorsqu'il est réalisé de manière physique, quels aménagements comptez-vous proposer aux entreprises et aux administrations pour qu'elles puissent de nouveau accueillir des stagiaires plus d'un jour par semaine ? Alors que le Gouvernement a réduit la durée obligatoire du stage permettant de valider les examens du certificat d'aptitude professionnelle, le CAP, – cinq semaines contre douze à quatorze semaines auparavant – et du bac professionnel – dix semaines contre douze à vingt-huit semaines – , comment comptez-vous garantir à nos étudiants que leurs diplômes conserveront toute leur valeur ?

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