Vous avez très objectivement décrit les difficultés rencontrées par une partie de la jeunesse, qu'il s'agisse de la précarité, de l'accès à l'emploi ou du creusement des inégalités dus à la crise. Des rêves ont été brisés : nous nous souvenons tous de nos premières années à l'université, celles où l'on se fait des copains, où l'on se crée des souvenirs… Quand je rencontre ces jeunes, dans leur diversité, ils me font part de plusieurs demandes : les uns souhaitent le retour à la normale, c'est-à-dire le retour sur les bancs de la fac, afin de rompre leur isolement ; d'autres cherchent une solution pour effectuer leur stage ; certains se demandent comment sera perçu leur diplôme ; d'autres encore arrivent sur le marché du travail, bien conscients que le premier emploi influera sur toute leur vie professionnelle. Nous répondons à ces inquiétudes par le plan « 1 jeune, 1 solution », qui comporte plusieurs volets et donc des réponses adaptées.
Vous m'interrogez plus précisément sur la précarité de cette partie de la jeunesse qui n'est pas à l'université ni sur le marché du travail. Le dispositif voté sous le précédent quinquennat, la garantie jeunes, est l'un des plus beaux qui soient, si bien qu'il faut le généraliser plus encore. Il nous permettra de ne pas laisser cette partie de la jeunesse subir une discontinuité de parcours. Quand vous avez entre 16 et 25 ans, avec 497 euros, vous ne pouvez que subvenir à vos besoins primaires ; aussi avez-vous également besoin d'un accompagnement humain, d'un accès plus facile au logement, à la mobilité. Vous avez besoin qu'on lève tous ces freins qui vous empêchent de payer votre permis de conduire ou d'accéder à vos droits. Je crois à cet accompagnement humain comme moyen de lutter contre le non-recours aux droits, sans nier la nécessité de la réponse financière à la précarité, avec la garantie jeunes, qui doit être encore plus universelle.