La crise que nous traversons a fait émerger la cause des jeunes dans le débat public. Trop longtemps invisibles, ils sont aujourd'hui au coeur de nos discussions et c'est une bonne chose. Le débat d'aujourd'hui est salutaire, tant leurs difficultés sont immenses. Peu touchés par les symptômes du coronavirus, ils subissent en revanche de plein fouet la précarité économique, l'isolement et l'absence de perspectives. Nous avons donc une dette à l'égard de nos jeunes. Ils ont en effet accepté les restrictions sanitaires à l'âge où l'on est pourtant le moins vulnérable ; ils ont été privés d'interactions sociales à l'âge où il est pourtant essentiel d'être entouré et de faire des rencontres.
Le Gouvernement a pris en compte les difficultés économiques et matérielles auxquelles ils sont confrontés. Nous pouvons saluer un effort économique massif avec le plan « 1 jeune, 1 solution », doté de près de 7 milliards d'euros pour faciliter l'emploi des jeunes. Nous pouvons également souligner les différents dispositifs d'aide matérielle destinés aux jeunes en difficulté, tels que les repas à 1 euro et l'aide exceptionnelle de 150 euros pour les étudiants boursiers et les jeunes bénéficiant des APL.
Mais ces efforts ne doivent pas nous faire oublier leurs difficultés psychologiques. Il n'est pas facile d'avoir 20 ans – et pas uniquement en 2021. Quelque 15 % des jeunes Français montraient des signes dépressifs majeurs avant même la crise. Ils sont désormais près d'un sur trois à avoir eu des pensées suicidaires au cours des derniers mois. Le Gouvernement a mis en place un dispositif de chèques psy pour les étudiants. C'était nécessaire, mais on compte également des centaines de milliers de jeunes qui ne sont pas étudiants. Ils sont pourtant tout aussi vulnérables. Dans ce contexte, madame la secrétaire d'État, pouvez-vous nous apporter des précisions sur votre action en matière de prévention des difficultés psychologiques chez les jeunes dans leur ensemble ?