Vous avez raison : la jeunesse englobe plusieurs catégories et mes propos liminaires portaient d'ailleurs sur la diversité des parcours et des réalités de vie. À chacune de ces catégories, il faut apporter une réponse, à différents degrés, aux conséquences psychologiques de la crise. La meilleure réponse reste évidemment la prévention. Mais avant de détailler les dispositifs d'accompagnement, il est nécessaire d'insister sur le fait qu'il ne faut surtout pas douter, qu'il ne faut pas avoir honte de demander de l'aide si on en ressent le besoin. C'est un message à faire passer. La précarité psychologique à un moment donné n'est pas une manifestation de faiblesse : il faut demander de l'aide. Toutes les générations sont du reste touchées. Le premier geste à accomplir est de dédramatiser.
Au-delà, nous proposons deux types de réponses. D'abord l'accompagnement des étudiants, avec l'entrée en vigueur du chèque psy, proposé par Frédérique Vidal, et le déploiement d'un réseau de médecins très mobilisés. Il suffit de pousser une porte, celle du service de santé universitaire, pour lever les obstacles financiers et entamer un parcours de consultations. Ensuite, une partie des étudiants et des jeunes qui ne le sont pas – et là, je vous rejoins – ont besoin de rompre avec l'isolement créé notamment par le télétravail, la recherche d'un emploi dans un environnement « distanciel »… À cette fin, nous apportons notre soutien aux associations d'écoute. Nous entendons en outre contribuer à rompre cet isolement par l'engagement, à travers l'ouverture de la réserve civique à toutes les personnes qui souhaitent donner un coup de main et à travers une plus grande flexibilité du service civique.