Cette question a déjà été posée à la ministre Frédérique Vidal il y a deux semaines. Il se trouve que je rencontre Boris Cyrulnik demain à quinze heures. Avec le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, nous avons également porté une attention toute particulière sur le port du masque par les plus jeunes dès le cours préparatoire, le CP. C'est ce qui nous a permis de garder les écoles ouvertes, car nous considérons que l'école est un instrument d'émancipation et que l'accomplissement de la promesse républicaine passe par l'école. Il ne faut en effet pas laisser les inégalités s'accentuer. On sait bien qu'on n'étudie pas de la même manière suivant l'accompagnement dont on bénéficie, suivant la situation de sa famille, qu'on n'étudie pas de la même manière si on possède un ordinateur personnel ou non, si on a une imprimante ou pas, si on vit à quatre dans un appartement ou si on dispose chacun de sa chambre.
Tous ces éléments influant sur l'enseignement, notre priorité, rappelée par le Premier ministre, est de garder tous les établissements ouverts. C'est un combat de tous les jours.
C'est également pour cette raison que nous déployons très largement les tests salivaires, afin d'aider, au-delà du seul corps enseignant, tout le personnel pédagogique à garder les établissements ouverts et donc à maintenir le lien avec les élèves tout en assurant l'apprentissage.
En outre, nous distribuons très largement les masques inclusifs, c'est-à-dire des masques transparents, qui apportent un début de réponse – même s'ils ne constituent pas une solution parfaite – , en ce qu'ils permettent de voir les expressions du visage et donc d'atténuer les conséquences du port du masque pour les plus jeunes. On sait en effet que les enfants ont besoin de pouvoir lire nos expressions pour apprendre plus rapidement et efficacement. Il se trouve que les plus jeunes enfants ont plutôt bien accueilli le port du masque, parce qu'ils s'adaptent très facilement, mais notre responsabilité collective est évidemment de les accompagner et de suivre comment la situation évoluera dans le temps.
Je ne doute pas que nous accompagnerons tous les acteurs concernés pour, avant toute chose, garder les écoles ouvertes et continuer d'y dispenser les apprentissages.