Je remercie les trois intervenants pour leur présentation et leurs explications, en toute transparence. Une telle transparence, les Français l'attendent, mais ils souhaitent aussi qu'elle se traduise par des résultats, car le nombre de morts reste trop élevé, avec 250 personnes en moyenne qui décèdent chaque jour, contre une trentaine au Royaume-Uni.
Madame Buffet, c'est ensemble que nous réussirons, je l'espère, à atteindre l'objectif de zéro mort, le plus tôt possible. Je vous remercie de votre présentation et des informations que vous avez transmises. Vous conviendrez que, pour l'instant, les chiffres que vous nous communiquez sont loin d'être satisfaisants, d'autant qu'ils ne sont pas accessibles. Ni la représentation nationale ni l'ensemble du public ne peuvent vérifier la réalité des éléments que vous avancez : le taux d'utilisation à 90 % pour le vaccin Pfizer ou le fait que nous serions à flux tendu, à zéro stock et zéro perte. Toutes ces données, nous ne les retrouvons pas dans les statistiques.
Comme l'a rappelé le docteur Hamon, les dysfonctionnements sont beaucoup trop nombreux. Nous ne sommes pas à la hauteur de l'enjeu : presque tout le monde le constate et nous pourrions mieux faire. N'oublions pas que chaque vaccin injecté équivaut à une vie sauvée ! Le Gouvernement a fait le choix d'une approche coûteuse et d'une mobilisation tardive – vous-même n'avez été nommée qu'en janvier. Ce retard au démarrage est problématique.
Je souhaite vous interroger sur l'absence d'un espace de dialogue avec les élus locaux, les élus nationaux, les professionnels et les associations. Pour que la campagne de vaccination se déroule bien, le bon vaccin doit être injecté au bon endroit, par la bonne personne, au bon patient ; cela nécessite une mobilisation commune. Le Gouvernement a choisi un flux fragmenté et complexe, plutôt qu'un flux massifié, plus simple à gérer. Pour parodier le Président de la République, je dirais que ce n'est pas un échec, mais que cela n'a pas marché !