Nous allons vers 10 millions de vaccinés à la mi-avril. C'est l'objectif que nous a fixé le Gouvernement et je pense que nous réussirons à l'atteindre.
Pour vous répondre sur les livraisons de vaccins, il est vrai que nous avons vécu des moments très compliqués, qui nous ont obligés à faire des volte-face. C'est d'ailleurs l'un des éléments explicatifs de la situation qu'évoquait le docteur Hamon tout à l'heure. Nous avons connu une baisse d'approvisionnement de la part de Pfizer, laquelle a depuis été rattrapée. Ce fut également le cas s'agissant des vaccins Moderna et AstraZeneca. Pour les trois vaccins, il y a eu des épisodes difficiles au début.
Je le disais dans mon propos liminaire, la chaîne de production a été établie en quelques mois, avec des goulots d'étranglement absolument partout et des usines qui ne fabriquaient pas nécessairement de vaccins par le passé. Il s'agit d'un défi industriel véritablement majeur dont il faut que nous ayons collectivement conscience.
D'après les informations dont je dispose aujourd'hui s'agissant des approvisionnements à venir, je n'ai aucune raison de m'inquiéter de la capacité de Pfizer à livrer. Si je puis me permettre de le présenter ainsi, il s'agit de notre vaccin blockbuster. L'écrasante majorité des doses que nous recevons actuellement viennent de ce laboratoire.
Depuis plusieurs semaines, les seules nouveautés relatives aux approvisionnements sont des hausses de livraisons. Ainsi avons-nous eu une bonne nouvelle avec la livraison prévue de plusieurs centaines de milliers de doses supplémentaires pour les dernières semaines de mars. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous vous mobilisons seulement trois jours à l'avance : nous n'apprenons nous-mêmes l'arrivée de doses supplémentaires qu'avec ce court délai et vous nous en voudriez de ne pas les mettre immédiatement à disposition sur le terrain. Cela nécessite beaucoup d'agilité, notamment pour prévoir des rendez-vous de vaccination, et nous sommes tout à fait conscients du degré de mobilisation que cela requiert pour que ces doses soient immédiatement utilisées.
Il n'existe donc aucune raison de douter des livraisons de Pfizer, pas plus que de celles de Moderna. S'agissant de l'AstraZeneca, vous le savez, la situation est plus compliquée. La baisse des approvisionnements a été massive et nous demeurons dans une certaine incertitude vis-à-vis de ce vaccin, ce qui nous oblige à prendre beaucoup de précautions en matière de logistique. Honnêtement, les choses ne sont pas simples à gérer, mais la Commission européenne est sur le pont pour traiter ce dossier avec les leviers qui sont les siens.
Quoi qu'il en soit, je le répète, du point de vue logistique, il n'y a aucune raison de douter des livraisons de nos vaccins principaux, à commencer par celui de Pfizer, ni de penser que les doses nous feront défaut. Pour ma part, je crois que nous atteindrons l'objectif des 10 millions de vaccinations d'ici à la mi-avril.