En tout état de cause, on ne peut pas – ou plus – prétendre que la France serait derrière ses homologues européens en matière de couverture vaccinale. De manière plus intéressante encore, le détail des chiffres révèle que l'âge moyen des personnes vaccinées en France est plus élevé que chez la plupart de nos voisins.
Je veux insister sur le fait que toutes les doses qui nous parviennent sont déployées dans les centres et qu'aucune n'est stockée. Contrairement à ce que vous avez suggéré, il n'y a jamais eu de religion anti-vaccinodromes. Le principe que j'ai toujours défendu et dont nous avons débattu à plusieurs reprises avec le Parlement était celui de ne pas sacrifier la proximité sur l'autel de l'efficacité. Certains pays ont fait le choix d'ouvrir quarante ou cinquante centres de vaccination, obligeant parfois des octogénaires à faire deux heures de route et à attendre deux heures dans le froid de l'hiver, avant d'être admis dans un vaccinodrome. Nous avons considéré que pour vacciner des personnes âgées, souvent isolées, disposer de plus d'un millier de centres sur le territoire national était un gage de proximité – une valeur à laquelle un membre du groupe Libertés et territoires ne manquera pas d'être sensible.
Nous approchons les 1 500 centres répartis sur tout le territoire national, ce qui permet à chacun d'avoir accès à la vaccination avec un minimum de trajet. Dans la mesure où, dans dix jours, les livraisons vont augmenter massivement, nous allons en plus déployer de grands centres de vaccination, capables de vacciner plusieurs milliers de personnes par jour. Les deux stratégies sont complémentaires.