Vous avez posé beaucoup de questions et je n'ai que deux minutes, aussi je ne pourrai pas répondre à toutes.
Nous avions initialement passé un contrat commun avec l'Italie, l'Allemagne et les Pays-Bas pour le vaccin AstraZeneca. La Commission européenne a ensuite récupéré le contrat, puis a commencé à négocier avec les autres laboratoires en vue de pourvoir toute l'Europe en vaccins. La France, à la demande du Président de la République, a joué un rôle particulier pour instaurer une clause relative au statut de bien public mondial à accorder au vaccin – question à laquelle je vous sais sensible – , afin de nous assurer que nous aurons la capacité d'aider les pays hors du marché européen qui n'auraient pas la capacité de passer de gros contrats.
La production mondiale est à bloc, y compris en France, dont les laboratoires peuvent produire les vaccins d'autres laboratoires. Si vous identifiez une chaîne de production potentielle qui n'est pas utilisée, faites-moi signe ! Une importante prospection a été faite, et la fabrication du vaccin est désormais une aventure industrielle mondiale.
Le rôle des plateformes internet est majeur. Le numérique irrigue toutes les filières industrielles dans notre pays et en Europe. Les plateformes numériques sont une aide précieuse, même si le téléphone est également utilisé. Elles sont un outil de pilotage permettant de visualiser les doses consommées et les rendez-vous pris, de vérifier qu'il n'y a pas de stocks oubliés quelque part et d'éviter que des centres ne restent en carafe au moment de réaliser la deuxième injection. Plusieurs entreprises nous accompagnent dans cette démarche, y compris l'entreprise française que vous avez citée, laquelle fonctionne aussi avec l'Allemagne. Cocorico, pour une fois, car ce n'est pas toujours le cas ! Le numérique est utile, si c'était le sens de votre question : nous en avons besoin dans un monde moderne…