Monsieur le député, votre question concernant les personnes âgées en perte d'autonomie, vivant à domicile, est très bonne. Je le disais tout à l'heure, c'est une priorité : nous remboursons les transports médicalisés pour aller chercher ces personnes âgées, les amener à un centre et les ramener chez elles. Par ailleurs, des vaccinations à domicile ont lieu dans certains territoires.
J'ai beaucoup poussé les collectivités, notamment les départements, afin que les personnes âgées soient identifiées. Les CCAS, les communes, par exemple grâce au fichier canicule, connaissent bien les personnes âgées isolées. J'ai abordé ce sujet dès le mois de novembre lors d'une réunion avec les représentants des collectivités, en les invitant à se saisir de cet enjeu, parce qu'ils le peuvent mieux que quiconque.
Par ailleurs, j'ai de nouveau saisi la HAS pour demander s'il était possible d'autoriser les infirmières à prescrire le vaccin – celui d'AstraZeneca, par exemple – en plus de l'administrer, ce qui faciliterait la vaccination par les infirmières à domicile. C'est pour moi une question majeure.
L'organisation territoriale repose sur les préfets, les agences régionales de santé et les collectivités. Nous avons créé des cellules de coordination dans chaque département, où les élus sont conviés. Des cellules régionales ont également été constituées, à la demande de Régions de France, pour travailler sur les grandes questions logistiques et stratégiques. Les centres de vaccination ont été choisis non par moi, mais par les collectivités et les préfets, et ce sont ces derniers qui ont accordé les autorisations d'ouverture.
Toute la logistique est donc territorialisée. Pour avoir visité près de quarante ou cinquante centres de vaccination depuis le début de la campagne – j'exagère peut-être, disons une trentaine – , je peux vous dire que partout où je vais, les élus sont mobilisés, tout comme les ARS – que je remercie – et les préfets. Sans cela, ça ne fonctionnerait pas. La cohésion, dans les territoires, est réelle.
Il est toujours frappant de constater que je ne reçois pas les mêmes retours selon que je me déplace sur le terrain ou que je me rends à l'Assemblée ou au Sénat.