… dans une école d'ingénieur, dans la recherche, dans la santé publique, il se donne toutes les chances de produire des richesses utiles pour le pays. C'est donc tout l'intérêt de flécher l'argent de la dette vers des investissements utiles pour l'avenir de la nation. La dette devient un fardeau lorsqu'elle ne sert pas l'intérêt général et lorsqu'elle nourrit le capital. Le Gouvernement a décidé de baisser fortement la fiscalité sur le capital et de donner, sans aucune condition, des dizaines de milliards d'argent public aux multinationales, qui, elles, distribuent des dividendes, licencient et délocalisent leur production ou leur recherche à l'étranger. Nokia, Renault, Airbus, Peugeot, Alstom, Thales et tant d'autres : tout cet argent public continue de creuser la dette de manière injuste, sans créer de richesses et sans que cela vous pose le moindre problème.
Bien au contraire, il faut faire participer le capital ; au moins le contraindre à participer. De la même manière, il faut enfin s'attaquer à l'évasion fiscale et empêcher le capital de filer à l'anglaise dans les paradis fiscaux. Voilà de l'argent qui serait utile au pays ! Franchement, il y a là des dizaines de milliards qui devraient venir abonder le budget de l'État et répondre à ses besoins, sans que l'on ait à augmenter la dette ni à demander aux Français toujours plus d'efforts. Toutes ces solutions sont parfaitement viables économiquement. Malheureusement, elles se heurtent au dogme de l'économie libérale et aux traités européens.