Quant à l'effacement de la dette ou à son éventuel cantonnement, il n'est pas sérieux d'envisager qu'il s'agisse juste d'un jeu d'écritures comptables. Il ne serait ni souhaitable, ni légal de l'annuler. Les marchés financiers ont besoin du respect de la parole engagée et de la solidité de l'institution, or ce débat est de nature à effrayer les marchés ainsi que les investisseurs.
Pour financer son déficit, la France doit lancer chaque année des souscriptions d'emprunts ; se l'interdire aurait de graves conséquences sur de nombreuses politiques. Une telle mesure pourrait même avoir un effet violent sur le niveau des taux, et ce faisant rendre la dette insoutenable. Enfin, il conviendrait de s'assurer de la légalité d'une telle option : Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, a précisé qu'il s'agirait d'une violation du traité de Lisbonne, lequel interdit strictement le financement monétaire des États.
Pour toutes ces raisons, Les Républicains sont opposés à l'annulation de la dette ; il conviendra donc de la payer, sans nouvelle augmentation d'impôts mais grâce à une maîtrise inédite des dépenses et à des réformes structurelles courageuses, que nous appelons de nos voeux depuis de nombreuses années.