… et je pense que la majorité a fait un choix responsable, parce que cela explique à nos compatriotes et aux générations qui viennent comment nous remboursons cette dette sociale. Il y a ensuite la part de la dette covid qui relève de l'État : 140 milliards d'euros – la dette covid s'élève donc au total à 215 milliards.
Je crois profondément que nous devons isoler la part État de la dette covid, par souci de transparence, afin de savoir exactement quelle portion de la dette correspond aux dépenses qui nous ont été imposées par la crise. Mais je rejoins Charles de Courson, ce n'est pas pour autant qu'on traite le sujet ; c'est simplement de la transparence. Néanmoins, je crois que la transparence est le début de la vertu en matière de finances publiques. S'il n'y a pas cette transparence, s'il y a, à l'inverse, de la complexité et de l'accumulation, nos compatriotes ne peuvent s'y retrouver.
Je tiens aussi à préciser qu'il ne s'agit pas pour nous de financer cette part de la dette covid en l'amortissant avec une nouvelle recette fiscale. J'exclus de nouveau toute idée de nouvelle recette fiscale pour financer l'amortissement de la dette covid, tout simplement parce que ce serait créer un nouvel impôt ou utiliser un impôt dont nous prévoirions l'augmentation, et c'est précisément cette solution de facilité que la majorité et nous refusons.
En revanche, nous pourrions parfaitement envisager – c'est une proposition dont on peut débattre, non une solution définitive – de consacrer une part du produit de la croissance à ce remboursement. Nous avons, je vous donne cet exemple, beaucoup soutenu les entreprises pendant la crise.