Nous avons en effet abordé la crise avec un endettement parmi les plus élevés des pays de l'OCDE – en décembre 2019, la dette avait déjà franchi les 100 % du PIB. Tout au long de ces trois années, le Gouvernement s'est abstenu de fournir les efforts nécessaires, alors que la conjoncture était favorable aux réformes structurelles. Sur cette période, la dette a augmenté de 190 milliards d'euros, et le déficit de l'État, de 25 milliards. Au mépris des règles européennes, le Gouvernement a manqué l'ensemble de ses objectifs de redressement des comptes publics, lesquels manquaient déjà d'ambition. Nous subissons aujourd'hui les conséquences de cette attitude profondément coupable.
Ce soir, vous nous avez présenté les quatre piliers de la sagesse : un cantonnement de la dette, la croissance, la maîtrise de la dépense publique, des réformes structurelles. C'est précisément ce que nous appelons de nos voeux depuis le début de la législature. Aussi, quel sérieux le Gouvernement peut-il vraiment nous proposer en ce qui concerne le remboursement de la dette ?