Permettez-moi, monsieur Castellani, de ne pas m'étendre sur la question des taux d'intérêt, qui a déjà été abordée. Nous sommes convaincus que le risque d'une remontée des taux existe, même si les orientations actuelles de la politique monétaire de la BCE et la structure de notre dette concourent à nous rassurer sur les effets de cette éventuelle remontée.
Quant au plan de relance, il est actuellement financé par l'endettement. Compte tenu du niveau actuel des taux, nous considérons que cette stratégie est opportune. Si nous décidions d'emprunter sur le seul marché intérieur, afin de répondre à votre souci de rééquilibrer les sources de financement, nous financerions le plan de relance à des conditions moins avantageuses pour l'État : sans parler de la possibilité juridique de réserver des produits d'emprunt aux acteurs du marché intérieur, je pense que nous serions très certainement amenés à les émettre à des taux assez nettement positifs, ce qui n'est pas le cas lorsque nous émettons des obligations dans les conditions actuelles. C'est pourquoi nous restons fidèles à la stratégie que nous avons défendue lors des débats sur le projet de loi de finances.