Parmi nos points de désaccord, l'un est majeur. Nous considérons en effet, comme la majorité des intervenants ce soir, me semble-t-il, qu'un État tient ses engagements et rembourse sa dette. Nous allons le faire et, si nous allons le faire, c'est aussi parce que nous sommes accompagnés dans cette entreprise par la politique menée au niveau européen par la Commission, par le Conseil européen et par la Banque centrale.
Je n'y reviens pas en détail, cela a été fait à de multiples reprises, mais nous savons par exemple que la BCE va accroître le rythme de rachat des titres dans le cadre de l'instrument SURE – instrument européen de soutien temporaire à l'atténuation des risques de chômage en situation d'urgence – , qui permet aux États de bénéficier d'un appui plus marqué, notamment sous forme de liquidités, et d'être mieux accompagnés et financés par les marchés. C'est grâce à ce cadre européen, ce cadre communautaire que nous pouvons faire face à la situation que nous vivons, que nous pouvons nous endetter et nous financer sur les marchés.
Allons au bout du débat. Puisque j'interviens sans doute pour la dernière fois ce soir – je ne vois pas le dernier orateur inscrit – , permettez-moi de vous poser à mon tour une question, même si ce n'est pas l'usage : comment imaginez-vous que la France puisse survivre du point de vue financier, faire face à ses engagements, si elle essaie de briser, comme vous le proposez parfois, le cadre communautaire dans lequel elle évolue…