Vous avez soumis au débat deux éléments. Premièrement, comment continuer à accompagner la culture de l'engagement dans une période de crise où une partie de nos bénévoles a été sursollicitée, alors que d'autres ont perdu le lien du quotidien, qui, on le sait, se délite dans le temps ? Le premier élément de réponse, c'est la reconnaissance de leur engagement et le soutien à l'éclosion de nouvelles énergies.
C'est pourquoi le Gouvernement avait créé la réserve civique, née d'une idée presque folle : aujourd'hui, qui est prêt à s'engager ? En quelques semaines, 350 000 personnes se sont inscrites dans la réserve civique, prêtes à donner de leur temps. Pour plus de la moitié, c'étaient des primo engagés, qui n'avaient pas eu d'autres engagements bénévoles dans des structures associatives. La moitié des 350 000 inscrits dans la réserve civique ont moins de 30 ans, ce qui montre bien que l'énergie est là.
Il est absolument fondamental – c'était l'une des réponses à M. Maxime Minot – de déterminer comment on accompagne le parcours de la citoyenneté et de l'engagement dès le plus jeune âge. Nous menons évidemment beaucoup d'actions en ce sens.
S'agissant de la deuxième partie de votre question – le temps file et je souhaite absolument répondre à tous les points – , vous nous demandiez comment relancer les adhésions au moment où certaines associations perdent des membres. Il se trouve que deux grandes actions seront entreprises à la rentrée prochaine. La première est l'enveloppe de 100 millions d'euros destinée au pass'sport, qui vise à encourager les activités sportives, et la seconde est le déploiement massif du pass culture. Ces deux actions doivent contribuer à accroître le nombre d'adhésions et à soutenir la vitalité et le redémarrage des associations, y compris celles qui n'ont pas de salariés, quand la situation sanitaire nous permettra de retrouver une vie normale.
Je ne doute pas une seconde que les associations reprendront alors leur activité. Et pour remédier à la baisse du nombre de créations d'associations, nous déployons avec énergie le « compte asso » afin de simplifier la vie des structures associatives, dont le temps ne doit pas être consacré à composer avec le millefeuille technique et administratif français. Ce n'est pas ce que nous leur demandons et il convient d'être à la hauteur de leur action.