Comment pouvons-nous parler de la politique du Gouvernement en faveur des associations alors que vous avez supprimé leur ministère de tutelle ? Il s'agit d'un manque de considération pour les 1,3 million d'associations et les quelque 21 millions de Français qui se déclarent engagés dans le monde associatif, secteur qui représente entre 9 et 10 % de l'emploi dans le privé. Une grande majorité des Français sont attachés aux associations, créatrices de lien social et de solidarité.
La crise sanitaire que nous traversons en fournit une nouvelle preuve. Lors des confinements, les associations, agissant bénévolement, n'étaient pas à court d'idées pour aider les personnes isolées et perdues. Elles ont livré à domicile des paniers de produits frais, des courses, des colis alimentaires ou des médicaments. Elles ont soutenu les plus vulnérables, distribué des repas, ou encore apporté un soutien psychologique. Les associations ont été et demeurent au front, mais pour quelle reconnaissance du Gouvernement ?
Bien avant la crise, le Gouvernement avait envoyé un très mauvais signal à ce secteur, en procédant à des coupes dans les contrats aidés, mettant à mal la continuité des services à la personne et la solidarité sous toutes ses formes. Pourtant, lors du grand débat de 2019, Emmanuel Macron avait promis un grand plan de soutien aux associations.