Les cabinets de conseil ont été sollicités à un rythme accéléré à compter de fin 2020, dans le cadre de la préparation et du déploiement de la campagne de vaccination. De mars à novembre, l'accent a été mis sur les conseils en systèmes d'information, modélisation et appui logistique pour la gestion et la distribution d'équipements. Depuis décembre, il s'agit surtout de prestations d'assistance en maîtrise d'ouvrage en logistique, appui stratégique et systèmes d'information. Un élément m'a surprise : aucune de ces commandes n'a porté sur l'amélioration du lien entre l'État et les collectivités territoriales, dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire. C'est d'autant plus étonnant que, depuis le début de la crise, le bilan de ces relations n'est guère satisfaisant.
En soi, le recours à des cabinets de conseil n'est pas un problème. D'autres gouvernements l'ont fait, et je comprends que le Gouvernement actuel ait pu en éprouver le besoin, s'il s'est aperçu que son organisation n'était pas optimale sur tel ou tel point. En revanche, la fréquence et le montant des commandes suscitent la perplexité : vingt-huit commandes en onze mois, cela représente une commande toutes les deux semaines, et plus de 1 million d'euros de prestations de conseil par mois – soit 250 000 euros par semaine et près de 50 000 euros par jour ouvré.