Avions-nous pour autant répondu à toutes les questions, à tous les doutes ? À l'évidence, non.
À défaut d'une mission d'information parlementaire jouant pleinement son rôle de contrôle du Gouvernement, avec sanctions pénales et contrôle judiciaire – à la différence de la situation actuelle – , nous avons droit à une communication gouvernementale tous azimuts, allant jusqu'à user de slogans publicitaires peu heureux. On a tout vu, tout entendu, dit tout et le contraire de tout, dehors et dedans et vice-versa, sur les masques, sur les tests. Sur les vaccinodromes : c'était non et puis c'est oui ; sur AstraZeneca c'était oui, puis non, et finalement oui, et d'ailleurs ce n'est peut-être pas fini, le Président de la République ayant contredit son Premier ministre en moins de 24 heures. Sur les attestations, ça change tout le temps : ordres et contrordre se succèdent. C'est à la fois brouillon et tatillon, touffu et confus.
La marée monte, mais, comme on n'arrête pas la mer avec les mains, on n'arrête pas l'épidémie avec des slogans infantilisants.