Que dire qui n'ait déjà été dit, écrit, entendu au sujet de cette crise sanitaire ? Si je pose cette question, c'est parce que le thème de ce débat a été imposé à tous par les circonstances, il y a un peu plus d'un an ; thème imposé dont j'ai bien conscience qu'il suscite de la fatigue, de la lassitude, de l'exaspération, mais qui recouvre aussi le drame vécu par tant de nos concitoyens, tant de familles endeuillées.
À ce jour, 92 908 Français sont morts du covid-19 : j'ai évidemment, en cet instant, une pensée pour eux et pour leurs proches. Derrière les chiffres égrenés avec lesquels nous vivons depuis plusieurs mois, qui permettent de suivre la marche de l'épidémie et de prendre des décisions adaptées, il y a des histoires personnelles et familiales ; il y a des parents, des grands-parents, des amis, des collègues, des êtres aimés que l'on ne reverra plus. Je pense à ceux qui luttent aujourd'hui dans les services de réanimation : les malades, mais aussi les soignants qui les accompagnent dans cette épreuve, dans ce combat, et dont la mobilisation, depuis le début de l'épidémie, a été proprement exceptionnelle. Nous leur devons tant !