Cela fait un an que nos concitoyens subissent des restrictions de libertés. Pour les justifier, vous aviez mis en avant le défaut de connaissances au sujet de ce virus ; aujourd'hui, comment expliquer le retour à la case « confinement » ? Comment entendre parler, comme jeudi dernier, de course contre la montre, alors que la pandémie dure depuis un an ? Les Français ont le sentiment qu'un Gouvernement d'amateurs bricole des mesures à la petite semaine. L'attestation de déplacement publiée la semaine passée, par exemple, en constitue à elle seule un témoignage flagrant.
Où sont les 12 000 lits de réanimation promis au début de la crise ? L'argument du manque de lits en réanimation ne peut plus être invoqué. Qu'en est-il des recrutements de personnels soignants, de leur montée en compétence afin de renforcer les équipes ? Ceux qui se mobilisent depuis un an sont épuisés, bien qu'ils continuent de réaliser un travail remarquable, que je tiens à saluer ici. Pourquoi avoir déprogrammé des interventions chirurgicales dans des structures privées qui n'ont finalement pas accueilli de malades de la covid-19 ? Pourquoi une campagne de vaccination si lente, alors qu'elle devrait être prioritaire ? Pourquoi, au sein des EHPAD, nos aînés se sont-ils trouvés isolés des mois durant ? Aujourd'hui, ce sont les jeunes, déprimés, inquiets pour leur avenir, qui se sentent sacrifiés. Comment peut-on qualifier certains commerces de « non essentiels » ? Quel manque de considération ! Les entrepreneurs sont désespérés : ils demandent à pouvoir rouvrir, accueillir des clients, travailler, enfin.
Le 16 mars 2020, le Président de la République déclarait : « Nous sommes en guerre. » Un an plus tard, nous attendons toujours notre chef de guerre… Les citoyens veulent retrouver leur liberté ; ils ne tolèrent plus d'être infantilisés. Quand leur présenterez-vous un échéancier concret en vue du retour à une vie normale, afin que nous puissions tous nous projeter dans l'avenir ?