Je vous remercie, madame la députée, pour votre question. Ce que dit la Haute Autorité de santé, c'est que la vaccination n'est pas contre-indiquée chez les femmes enceintes et que le vaccin à ARN doit être privilégié. On considère en effet que l'ARN messager se dégradant très vite, il ne présente pas de risque avéré pour le foetus. De la même façon, une femme allaitante pourrait être vaccinée.
La Haute Autorité de santé propose de privilégier la vaccination des femmes enceintes âgées de plus de 35 ans, etou porteuses de comorbidités. Le fait d'être enceinte ne constitue pas en lui-même un facteur de risque de présenter des formes graves. Femme enceinte ou non, travailleur de première ligne ou non, la priorité aujourd'hui est d'éviter à des gens d'aller en réanimation. Or l'immense majorité des personnes qui vont en réanimation, qui sont hospitalisées ou qui font l'objet d'un transfert sanitaire sont des personnes âgées, même si l'on peut toujours y trouver des gens jeunes présentant des comorbidités, comme une très forte obésité. L'âge est le principal facteur déterminant.
L'objectif de la phase actuelle de la vaccination est d'éviter que les gens développent des formes graves de la maladie, tout simplement pour les empêcher de mourir. C'est cet objectif que nous poursuivons. Ensuite, comme l'a dit le Président de la République, lorsque la couverture vaccinale des publics fragiles sera plus importante, vers la fin du mois d'avril, se posera la question de la priorisation de certaines professions ; le Président a par exemple évoqué les enseignants car les écoles sont ouvertes en France. C'est ainsi qu'il faut envisager la vaccination, comme nous le recommandent toutes les autorités scientifiques françaises, européennes et mondiales. Il me semble que c'est une bonne façon de procéder.