Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du mercredi 24 mars 2021 à 15h00
Suivi de la crise sanitaire

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

La question du pass sanitaire recouvre en réalité deux aspects. Le premier concerne le passeport vaccinal et les conditions exigées par les pays européens pour entrer sur leur territoire. Au niveau de l'Union européenne, une coordination existe désormais entre les États : le moment venu, un QR code et un certificat électronique de vaccination permettront de rouvrir les frontières, et certains pays pourront exiger que seules les personnes vaccinées soient autorisées à entrer sur leur territoire. Sur ce sujet, la coordination entre les États européens est indispensable plutôt que des décisions prises unilatéralement, sans concertation.

Le second aspect de la question concerne les conditions qui seront exigées demain pour se rendre dans un établissement recevant du public. Faudra-t-il, pour cela, être vacciné ? C'est la question que vous posez, monsieur Eliaou, en évoquant le recours à des formes de contraintes individuelles, lesquelles comportent des enjeux éthiques, scientifiques, juridiques, techniques et numériques importants.

La décision ne m'appartient pas et je ne souhaite fermer aucune porte, mais il me semble qu'avant même que ce débat ne soit tranché, la couverture vaccinale de la population sera satisfaisante et que nous serons probablement sortis de la troisième vague épidémique et en capacité de rouvrir différents lieux recevant du public.

Je crois dans les démarches collectives. Nous avons, en France, la passion de l'égalité. Comme l'année dernière au mois de mai, au cours des prochains mois, nous rouvrirons progressivement les lieux publics, dans le cadre d'une stratégie de résilience post-crise virale et par ordre décroissant de dangerosité au regard de la contamination virale. Il se peut toutefois que je me trompe, ce que certains ne manqueront pas de me signaler le moment venu en soulignant que je me suis une fois encore déjugé, ce que j'admettrai alors volontiers – je n'ai jamais de difficulté à reconnaître quand je me trompe.

Vous me posez une question et je vous réponds franchement, monsieur le député. Je n'exprime pas ici l'avis du Gouvernement. Différents travaux techniques, scientifiques, juridiques et médicaux sont en cours. Nous verrons bien ce qu'il en sortira.

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