Dans le cadre de ce débat sur la santé environnementale, j'aimerais vous interroger sur les zoonoses et, plus globalement, sur la contribution de notre pays à la stratégie « Une seule santé » – One health. Je rappelle que les zoonoses sont des maladies qui se transmettent des animaux vertébrés à l'homme, et vice versa, et que les pathogènes en cause sont des bactéries, des virus – c'est par exemple le cas de la covid-19 – ou des parasites. D'après l'Organisation mondiale de la santé animale, 60 % des maladies infectieuses humaines sont zoonotiques, ce qui veut dire que sur cinq nouvelles maladies, trois sont d'origine animale.
Je constate une véritable prise de conscience collective du lien entre santé animale et santé humaine au travers du concept « Une seule santé ». La crise sanitaire a été l'occasion d'avancer sur le sujet. Ainsi, sous l'égide de la France, l'initiative PREZODE – Prévenir les risques d'émergences zoonotiques et de pandémies – a été annoncée au One planet summit du 11 janvier dernier consacré à la biodiversité. J'ai également noté qu'un vétérinaire fait désormais partie du Conseil scientifique et que les laboratoires vétérinaires ont été autorisés à réaliser des tests PCR : dans ma circonscription, 120 000 tests ont été réalisés à l'école vétérinaire de Marcy-L'Étoile, que je remercie pour sa mobilisation.
La prise de conscience collective est donc bien présente, la crise sanitaire a permis d'avancer vers une meilleure articulation entre santé animale et santé humaine. Mais, monsieur le secrétaire d'État, comment généraliser aujourd'hui cette approche commune ? Pourrions-nous envisager une véritable stratégie nationale « Une seule santé », avec un travail interministériel ? Et, puisqu'il est beaucoup question de la formation dans les territoires, je salue pour ma part le succès du diplôme d'établissement « One Health en pratiques », délivré après une formation de trois semaines à des personnes d'origines très différentes, que ce soit des praticiens ou des élus dans les territoires.