Je vous remercie pour votre question. Je vous rejoins sur le fait que la politique d'achats responsables à laquelle vous faites référence doit infuser dans l'ensemble des secteurs et mener à des efforts collectifs. Les pouvoirs publics doivent bien sûr donner l'exemple et être moteur en la matière.
Vous connaissez bien sûr le rôle du ministère de la transition écologique concernant les normes relatives au recyclage des déchets. L'adoption, il y a quelques mois, de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, dite loi anti-gaspillage, a permis d'effectuer de nombreuses avancées, sur lesquelles nous devons capitaliser. Je sais que les débats se poursuivent avec la ministre Barbara Pompili.
Mais puisque vous interpellez mon ministère, je précise bien que nous ne nous exonérons pas de participer à cet effort collectif. Le ministère des solidarités et de la santé est très largement impliqué dans la gestion des déchets infectieux d'activités de soins : c'est pourquoi un travail important a été réalisé avec la filière chargée de cette gestion, notamment pour faire face à une surproduction de déchets dans le contexte actuel de crise sanitaire, qui a eu un impact fort en la matière. Pour résoudre le nouveau problème apparu avec l'explosion de l'usage des masques jetables, des initiatives se développent, notamment en lien avec les associations, dont je tiens à saluer l'action.
S'agissant de la politique d'achats responsables, le Gouvernement affiche clairement sa volonté d'oeuvrer à une meilleure information du consommateur – j'ai cité à l'instant l'exemple des perturbateurs endocriniens et de leur présence dans certains produits de consommation. Les travaux menés dans la foulée de la loi susmentionnée aboutiront, grâce au PNSE 4 – je pense notamment au Toxi-Score – , à améliorer la visibilité de ces enjeux par un étiquetage renouvelé des produits ménagers, contribuant ainsi à ce que notre démarche collective soit plus efficace en la matière.