La lutte contre l'obésité est un enjeu majeur de santé publique et constitue un sujet de préoccupation accrue en cette période, car nous savons que les personnes qui en souffrent sont davantage exposées aux risques liés à la covid-19 et que les enfants, dont la sédentarité augmente de manière générale, passent plus de temps devant les écrans et se consacrent moins aux activités physiques.
Les personnes souffrant d'obésité sont, en effet, plus de 8 millions en France. Il y a deux ans presque jour pour jour, le comité interministériel pour la santé a érigé en priorité du Gouvernement la nutrition et l'activité physique. Les grands axes de la feuille de route relative à la prise en charge de l'obésité pour les années 2019-2022 avaient alors été annoncés. Pour faire reculer l'obésité, notamment dans ses formes sévères, cette feuille de route a fait le pari de la prévention, déterminante dès le plus jeune âge. La lutte contre l'obésité figure donc parmi les priorités du Gouvernement.
L'objectif du programme que j'évoquais est, d'ici à 2023, de faire diminuer de 15 % l'obésité, de stabiliser le surpoids chez les adultes et de diminuer de 20 % le surpoids et l'obésité chez les enfants et les adolescents. Une fois encore, la crise passant par là, ces objectifs devront peut-être encore être affinés. Ils ne pourront de toute façon être atteints sans prendre en considération les inégalités sociales et territoriales, qui jouent un rôle déterminant. Parmi les personnes issues de milieux défavorisés, la prévalence de l'obésité est en effet de deux à quatre fois plus élevée que chez les personnes plus aisées.
La feuille de route vise à repérer plus précocement les personnes à risque d'obésité et à risque d'obésité sévère, à lutter contre la sédentarité et à développer les maisons de sport santé. Un objectif de 500 est fixé pour 2022, alors que 288 de ces structures offrent d'ores et déjà à nos concitoyens des activités physiques adaptées – Olivier Véran et Roxana Maracineanu se sont tout récemment rendus dans l'une d'elles.
Enfin, lutter contre l'obésité, c'est aussi favoriser autant que possible les mobilités actives, ce qui renvoie au plan vélo, qui a bénéficié de moyens supplémentaires dans le cadre du plan de relance.