Je voudrais avant tout saluer l'effort des associations, durant cette crise, pour aller au-devant des populations les plus fragilisées, les plus vulnérables : elles ont montré toute leur agilité. Toutefois, c'est sur l'accompagnement dont elles font l'objet que porteront mes questions.
Fort de 2,4 millions de personnes, le secteur de l'ESS a su répondre aux attentes suscitées par la crise. Cela ne l'a pas empêché d'être durement éprouvé : 58 000 contrats courts y ont été rompus, et le nombre de ses associations diminue fortement. L'État n'a cependant pas manqué de leur venir en aide : elles peuvent contracter un PGE, elles sont éligibles au fonds de solidarité, mais leur taux de non-recours à ces dispositifs reste relativement élevé – vous le rappeliez tout à l'heure, madame la secrétaire d'État. Sans doute est-ce la raison pour laquelle vous avez créé à leur intention le fonds UrgencESS. Tout d'abord, quel bilan peut-on établir concernant son utilisation ? Ensuite, bénéficiera-t-il de nouveaux crédits au cas où les demandes seraient trop nombreuses ? Enfin, où en est votre réflexion, indispensable à toute crise, sur la manière de faire rebondir l'ESS ?