Heureuse de vous retrouver, madame Morlighem : la dernière fois que nous nous sommes vues, c'était à Marlenheim, ce qui me permet de vous recommander à tous les pâtes alsaciennes. Au demeurant, ce déplacement passionnant nous a fait découvrir les structures associatives de l'Est qui bénéficient du fonds UrgencESS.
Celui-ci fonctionne de manière très simple ; c'était d'ailleurs son objectif. Il suffit de se connecter au site urgence-ess. fr – vous m'excuserez de le répéter – et de remplir un petit questionnaire : ce que fait concrètement l'association, quels types d'aides elle a déjà obtenues, quels types de problèmes elle rencontre, notamment s'il s'agit de problèmes financiers ou de trésorerie. À partir de là, elle reçoit une réponse sous quinze jours, voire sous dix jours dans 80 % des cas. Pour avoir été dans une autre vie à la place de ces acteurs associatifs, je peux vous dire qu'il n'y a rien de pire que d'attendre longtemps une réponse si elle doit être négative : c'est pourquoi nous donnons la nôtre, quelle qu'elle soit, dans les quinze jours.
Les associations ayant entre un et trois salariés peuvent obtenir jusqu'à 5 000 euros ; entre quatre et dix salariés, jusqu'à 8 000 euros. Soyons clairs : il ne s'agit pas d'un prêt à taux zéro, mais d'une aide directe. L'intérêt réside aussi dans le fait qu'à partir du moment où le questionnaire a été rempli, même les associations qui ne sont pas véritablement dans le besoin – mettons qu'elles aient eu accès au PGE ou au fonds de solidarité – entrent dans le circuit. Elles peuvent ainsi bénéficier du plan France relance par l'intermédiaire d'autres aides, notamment grâce aux dispositifs locaux d'accompagnement – DLA – de France active. C'est un guichet, un point de contact unique, qui fonctionne plutôt bien ; les CRESS, les chambres régionales de l'ESS, nous aident à le faire connaître, et je profite de cette occasion pour les remercier. Enfin, lorsque notre réponse est positive, ce qui se produit assez fréquemment, les fonds sont décaissés dans les quarante-huit à soixante-douze heures : il ne faut donc pas plus de dix-huit jours, montre en main, à une association pour obtenir un versement sur son compte. Si davantage d'argent est nécessaire, encore une fois, j'irai le chercher : je sais que vous me soutiendrez.