Intervention de Olivia Gregoire

Séance en hémicycle du mercredi 24 mars 2021 à 21h15
Effets de la crise sur les associations

Olivia Gregoire, secrétaire d'état chargée de l'économie sociale, solidaire et responsable :

Merci de votre question, madame Corneloup. Peut-être devrais-je me contenter d'une minute pour vous répondre, et laisser l'autre à Sarah El Haïry, puisque le secteur associatif recourt à la fois au salariat et au bénévolat. Nous vous épargnerons ces questions de périmètre, mais elles doivent vous montrer à quel point nous avançons main dans la main.

La vulnérabilité des associations est une réalité d'ordre structurel : elle ne résulte pas de la conjoncture. Le monde associatif suit la même courbe en K que l'ensemble de notre économie : certains acteurs, notamment dans l'ESS, ont pu maintenir leur activité, qui n'est pas mise à mal ; ailleurs, des pans entiers, comme le sport, la culture, en particulier les acteurs d'événements tels que les festivals, se trouvent dans une situation extrêmement difficile. C'est pourquoi, au-delà des 20 millions que vous avez mentionnés, nous avons doté de 30 millions le fonds UrgencESS, qui, comme son nom l'indique, est entièrement consacré à l'urgence et non à la relance.

Voici quelques chiffres qui témoignent de la situation : 52 000 emplois ont été perdus en 2020 dans l'économie sociale et solidaire ; c'est le secteur associatif qui est le plus durement touché. Le fonds de solidarité, comme je vous l'ai indiqué, a été utilisé par moins de 1,5 % des associations et il me semble très utile de leur rappeler à toutes qu'elles y sont encore éligibles. Il y a 190 millions d'euros, pour 20 600 associations ; nous pourrions nous donner pour mission de leur faire connaître le fonds de solidarité et le fonds UrgencESS, qui leur est aujourd'hui destiné.

Par ailleurs, le renforcement des parcours emploi compétences au sein du plan de relance, pour plus de 200 millions d'euros, doit permettre d'embarquer 40 000 personnes, notamment des jeunes. Ce sont autant de ressources dont nos associations ont besoin – elles nous le disent – , en plus des financements.

Je salue enfin l'action lancée dès la rentrée dernière par Sarah El Haïry pour appuyer de 85 millions complémentaires le plan de relance sous forme d'avances de trésorerie ou de renforcement des fonds propres associatifs ; ce travail est confié à la Caisse des dépôts ; 40 millions d'euros sont déjà mobilisés par l'intermédiaire de la Banque des territoires pour assurer des financements de long terme en renforçant les fonds propres des associations. Nous n'ignorons rien des difficultés. C'est pourquoi nous abondons, réabondons et continuerons à le faire si le besoin s'en fait toujours sentir.

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