Sport, culture, patrimoine, tourisme, santé ou soutien aux personnes en difficulté : avec ses quelque 1 833 associations, le Biterrois est résolument associatif, et cela fait notre richesse. Pourtant, avec la crise sanitaire, le moins que l'on puisse dire c'est que les difficultés sont légion ; j'en citerai trois exemples.
L'ASB – association sportive de Béziers – gym est ainsi passée de 620 adhérents à 500 environ en septembre dernier, une baisse inquiétante non seulement pour des raisons budgétaires mais aussi parce que l'association est dans l'incapacité de rembourser les cotisations des adhérents qui ne peuvent plus pratiquer leur sport à cause des mesures sanitaires. Le football n'est pas épargné non plus : alors que les joueurs de l'ASB – Avenir sportif Béziers – évoluent en National 2, ils sont tout simplement privés de championnat. C'est une mesure incompréhensible, les matchs pouvant être joués à huis clos comme en Ligue 1, mais elle a un coût.
Je pense enfin à une association en charge de l'insertion et du retour à l'emploi des personnes en difficulté, pour laquelle le télétravail est particulièrement handicapant puisqu'elle s'adresse à des personnes qui sont déjà en situation de précarité et de rupture.
Consciente de ces enjeux, la ville de Béziers s'est mobilisée. Nous avons ainsi doublé le montant des subventions pour les associations de première nécessité, comme les Restos du coeur, et nous avons maintenu ou augmenté, d'un montant pouvant aller jusqu'à 30 %, les subventions des associations sportives. Mais le monde associatif souffre quand même de la crise ; il nous faut donc agir vite et prendre des mesures fortes.
À cet égard, je vous alerte au sujet du FDVA, qui a remplacé la réserve parlementaire. Dans l'Hérault, en 2020, ce sont 300 000 euros de moins qui ont été distribués, une baisse de 45 % par rapport à 2019. Parmi les 118 bénéficiaires dans le département, cinq seulement étaient domiciliés dans ma circonscription ; chacun pourra donc apprécier le maillage territorial du dispositif. Je pense que certaines choses sont à revoir. Madame la secrétaire d'État chargée de la jeunesse et de l'engagement, les crédits du FDVA doivent être rapidement augmentés.
J'insiste de nouveau, et je ne suis pas la seule à le dire dans l'hémicycle : les décisions d'attribution devraient être prises en concertation avec les élus locaux et les parlementaires. Avez-vous envisagé, madame la secrétaire d'État, des actions en ce sens ?