Si, monsieur le secrétaire d'État. Vous lirez les comptes rendus publiés dans le Journal officiel. J'ai été estomaqué d'entendre dire qu'il ne s'agissait pas d'un véritable problème et que des actions de prévention pouvaient suffire.
Le présent amendement porte d'ailleurs sur ce point, étant donné qu'il concerne la MILDECA – mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives. Jusqu'à présent, mais vous me direz que c'est déjà bien, celle-ci s'est contentée de fournir des informations sur la dangerosité du protoxyde d'azote sur son site internet. Or de nombreuses communes du Nord ont cherché à obtenir son appui, ainsi que celui du département, qui est également compétent dans ce domaine, démunies qu'elles étaient pour mener des campagnes concrètes de prévention et de sensibilisation, avec des affiches ou des flyers à distribuer.
Il nous paraît important de renforcer le suivi de la consommation de ce produit, car nous constatons qu'elle prend de l'ampleur et se répand à une vitesse extraordinaire.
J'ajoute que si l'on dit souvent que tout est parti du Nord, ce n'est pas vrai : les premiers mésusages du protoxyde d'azote remontent à une dizaine d'années, voire plus encore, en Angleterre. Nous n'étions donc pas les premiers concernés et, pour boucler la boucle des arguments que j'ai présentés tout à l'heure, à l'époque ce sont des bonbonnes à usage médical qui étaient détournées.
Il s'agit donc d'un amendement d'appel…