Évoquer la mémoire et l'héritage de Valéry Giscard d'Estaing a pour moi une saveur particulière. J'avais 16 ans en 1974 et sa figure, qui incarnait la modernité et faisait souffler un vent de liberté, dépoussiérant une classe politique compassée, a contribué à mon engagement très précoce à l'Union pour la démocratie française, l'UDF. Je sais, pour en avoir souvent parlé avec lui, que mon collègue Yannick Favennec-Bécot et moi partageons cette filiation. Pour des raisons qui tiennent aux événements, à leur enchaînement, à la crise économique des années 1970, à certaines défaites, la place que l'histoire réserve au troisième président de la Ve République n'est pas à la hauteur de ce que nous lui devons.