Ayant participé de près à l'action du président Giscard d'Estaing, notamment au niveau européen, je partage bien évidemment l'émotion de beaucoup d'entre vous et me félicite de l'initiative de notre collègue et de son groupe, à laquelle je m'associe très fortement.
Au-delà de l'intérêt esthétique que le président Giscard d'Estaing portait aux grands mouvements artistiques, picturaux, bien sûr, mais également musicaux, de la fin du XIXe siècle, il faut aussi saluer son engagement en faveur de ce siècle que Charles Maurras qualifiait de stupide – témoignage de ce que Jean-Paul Sartre aurait appelé l'unité d'un homme. Il a compris ce qu'il avait de libérateur, de créateur, de progressiste, d'entraînant ; il a saisi ce que la République naissante, celle de Jules Ferry, celle de Waldeck-Rousseau, celle de son aïeul Agénor Bardoux, avait apporté d'essentiel à ce qui fait notre bien commun : la liberté syndicale, la liberté d'association, la liberté communale, le renforcement des droits du Parlement. Derrière la création du musée d'Orsay, il importe de voir un hommage à cette période insuffisamment célébrée de notre histoire, une réhabilitation de cette part essentielle de la France. Rendons-en grâce au président Giscard d'Estaing.